jeudi 14 août 2008

CHANTAL THOMASS


Chantal Thomass a été designée: Commissaire de l'exposition consacrée à la lingerie féminine du Musée du Textile de Saint Gall.
Retour sur sa trajectoire:
Lorsque la mode ne s'adressait uniquement qu'aux "dames", la petite fille suggérait déjà à sa maman d'agrémenter de boutons rouges son uniforme bleu marine d'écolière. Ce qui lui valu finalement 4-5 renvois d'établissements scolaires, rébellion oblige!
Plus tard, jeune fille des années 60, elle conjuguait sa passion pour les journaux de mode et son esprit créatif naissant. Mélange de tissus.. -ancien et moderne- le tout pour marquer la différence.
Son fiancé aux beaux-arts peignait des tissus à la main, que celle-ci fournissait à sa maman afin de les transformer en robes -barriolées/ hyppies-.
Monsieur Jacobson, propriétaire de la boutique "Dorothée Bis" lui commanda 2-3 robes (après irruption culotée de Miss Thomass dans son univers).
Mai 1966:
Elle envoya 3 robes au propriétaire de la boutique "Café des arts" de Saint-Tropez.
Suite à l'envoi suivi une prompte réponse:
"Voilà, j'ai vendu une robe à Brigitte Bardot, la deuxième à Michelle Mercier et la troisième à une autre actrice.. Faites-m'en 20!"
Pas impréssionée pour un sou, mais pas moins équipée non plus, elle s'est néanmoins débrouillée et est partie livrer sur St-Tropez tout en s'offrant des vacances avec le fruit de sa dure labeur.

Nom de sa première marque: "Ter & Bantine" (son fiancé utilisant de la térébenthine et étant 2, ceci explique cela).
1975:
Inspirée par les sous-vêtements raffinés et sophistiqués des actrices de cinéma des années 30, 40 & 50 elle décida de glisser ces déshabillés dans ses collections de prêt-à-porter, mais uniquement -dans un premier temps- pour lors des defilés de mode.
Les femmes de la nouvelles génération trouvaient ça charmant, sympa, joli et féminin. Scandale évité.
Succès imprévu s'en suit puis les féministes lui tombent dessus en 1998 (qui l'u crut).
Exposition originale (par de vrais mannequins) de ses créations dans les vitrines des Galeries Lafayette. Les féministes se sont donnés à coeur joie en faisant la comparaison avec les filles en vitrine d'Amsterdam, mais ils ont confondus le féminisme avec la finalité de jolis dessous féminins dans l'assouvissement des désirs masculins.

Combative, ambicieuse, ayant le soucis du confort avant toute satisfaction esthétique, elle a su garder le sens des limites et n'a pas franchi cette marge si étroite entre le cheap/vulgaire et l'élégance.
En un mot: Châpeau bat et... merci!

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